Adamant: Hardest metal
Monday, April 14, 2003

Grandes et petites manœuvres autour du pétrole irakien

LE MONDE | 24.03.03 | 13h34

Selon cheikh Yamani, ancien ministre saoudien, l'objectif des Etats-Unis est de "privatiser les puits irakiens" à leur profit. Ce sentiment est partagé par de nombreux opérateurs, dont les compagnies non américaines, qui redoutent d'être écartées de la reconstruction.

Scénario rose ou scénario noir ? Les opérateurs du marché pétroliers hésitaient encore, lundi matin 24 mars, sur la conduite à tenir quant à la guerre en Irak et tentaient d'évaluer ses conséquences sur la conjoncture mondiale en général et sur le marché pétrolier en particulier.

A la veille du week-end, l'euphorie prédominait. La direction et la rapidité prises par les opérations militaires, aux premiers jours de l'offensive, étaient sans ambiguïté : elles visaient à protéger en priorité le potentiel pétrolier irakien. Du coup, les Bourses étaient à la hausse et les cours du brut à la baisse, les risques d'une pénurie de pétrole s'éloignant.

"La prime de guerre s'est ou est en train de s'évaporer, résumait sobrement Peter Gignoux, directeur du département pétrolier à la banque Schroder Salomon Smith Barney (SSSB), cité par l'Agence France Presse (AFP). La guerre est jusqu'à présent un grand succès, du point de vue du pétrole, car les puits irakiens sont quasiment intacts". Les événements du week-end, où l'armée anglo-américaine a semblé avoir plus de difficultés que prévu, ont refroidi l'optimisme, même si nul ne cède à la panique.

Les prix du baril de brut, après avoir effacé quatre mois de hausse en huit jours, pour retomber à leurs niveaux de la mi-novembre (entre 24 dollars pour le brent et 27 dollars pour le light sweet crude américain), se sont repris, lundi matin. A 10 heures, lundi, le brent reprenait 3,28 %, à 25,21 dollars. Mais cela ne change pas fondamentalement les opinions à plus long terme, personne n'envisageant que la coalition puisse perdre la guerre, ni même s'y enliser durablement.

De plus, les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) se déclarent tous prêts à pallier l'absence, même prolongée, de l'Irak sur le marché mondial. L'Iran s'est employé à souffler le chaud et le froid sur son vieil ennemi et sur le marché. "Les tensions et la guerre de propagande étaient à l'origine de la hausse des prix. Après la guerre et à l'approche de l'été, le prix du baril du pétrole va descendre à 18 ou 19 dollars", a prédit, samedi, le vice-ministre du pétrole et patron de la Compagnie nationale iranienne de pétrole (NIOC) Mehdi Mir-Moezi. Et de rappeler que "l'Iran produit actuellement 3,6 millions de barils de pétrole par jour mais a une capacité de production de 4,2 millions de barils par jours, qui pourrait être utilisée en cas de besoin".

CADRE JURIDIQUE

Autre membre éminent de l'OPEP, le Venezuela a condamné "sans équivoque la guerre et l'offensive", par la voix de son vice-président José Vicente Rangel. Mais dans le même temps, celui-ci a souligné que son pays, qui produit actuellement plus de 3 millions ed barils par jour, a, malgré la longue grève qui a affecté le pays en décembre et janvier, "la capacité de produire 4 millions de barils par jour". Façon de souligner qu'il peut, lui-aussi, pallier la défaillance momentanée de l'Irak.

En même temps que le potentiel industriel du pays, il va falloir reconstruire totalement le cadre juridique international permettant l'exploitation et l'exportation de son pétrole. A cet égard, soulignent les spécialistes, l'ONU doit rester incontournable.

Selon la revue londonienne Energy Intelligence Group, en 2001, le ministère irakien des pétroles avait promulgué un plan décennal visant à doubler la production, par le truchement de l'exploitation de nouveaux gisements, confiée à des compagnies étrangères. Ce plan pourrait servir de base au développement du secteur pétrolier, quel que soit le nouveau régime.

Les multinationales d'origine britannique BP et Shell ont eu des contacts réguliers avec le gouvernement de Londres pour qu'il les aide à obtenir des contrats d'exploitation des réserves, après la guerre. "L'Irak est un producteur important, il doit décider par lui-même, quel que soit le régime, de l'avenir de son patrimoine", a déclaré à la veille du déclenchement des hostilités, John Browne, le patron de BP, un proche de Tony Blair.

Les compagnies pétrolières américaines comme britanniques sont favorables au production sharing agreement (PSA), contrat de partage de la production entre un pays et une ou plusieurs compagnies pétrolières. Certaines factions de l'opposition irakienne préfèrent la solution de la prestation de services, qui permet de conserver l'entière souveraineté sur les richesses énergétiques. De l'avis général, le délabrement des infrastructures pétrolières va fortement limiter la marge de manœuvre des futurs dirigeants irakiens.

Au sein de l'opposition irakienne, les majors américaines sont très proches d'Ahmed Chalabi, l'un des principaux opposants, proche du vice-président Dick Cheney. En revanche, les compagnies britanniques ont choyé l'ex-banquier Charif Ali ben Hussein, chef de file des royalistes basé à Londres. Interrogé par Le Monde, un porte-parole du Congrès national irakien (CNI), principale organisation des opposants, se déclare favorable au maintien des PSA. Dans une récente interview, cheikh Yamani, ancien ministre saoudien du pétrole, a dénoncé les arrière-pensées de la politique américaine : "L'objectif des Etats-Unis est clair : privatiser les puits irakiens".

Pascal Galinier et Marc Roche (à Londres)

Des troubles au Nigeria

De jeunes militants de l'ethnie Ijaw ont menacé, dimanche 23 mars, de faire sauter les installations pétrolières dans le delta du Niger, dans le sud-est du Nigeria. Les luttes tribales, auxquelles l'armée tente de mettre fin, ont entraîné une réduction de 29 % de la production pétrolière nigériane. Le groupe pétrolier américain ChevronTexaco a décidé, dimanche, d'arrêter ses opérations dans la région. L'anglo-néerlandais Royal Dutch Shell et le français TotalFinaElf ont pris cette même décision dès samedi.

Le delta du Niger, qui représente l'essentiel de la production de brut du Nigeria, est depuis plusieurs années le théâtre d'affrontements entre les différents groupes ethniques, qui se disputent les fruits de l'or noir. Ces violences auraient déjà provoqué une centaine de morts.

L'OPEP redoute que l'Irak serve de "cheval de Troie" aux Etats-Unis

LE MONDE | 24.03.03 | 13h34   •  MIS A JOUR LE 24.03.03 | 14h19

Le cartel des pays producteurs affronte une crise de légitimité et pourrait se voir imposer des réformes libérales par Washington, via Bagdad.

Vienne de notre correspondante

C'est à Bagdad que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) est née, en septembre 1960. Est-ce à Bagdad que sera signé son arrêt de mort, avec le paraphe du président George W. Bush ? La mise sous tutelle de l'Irak par les Etats-Unis, à l'issue de la guerre, est ressentie, au sein du cartel, comme une menace existentielle.

Samedi 22 mars, le vice-président du Venezuela, Jose Vicente Rangel, a comparé l'intervention américano-britannique à un "cheval de Troie, ou plutôt à un "char" de Troie", introduit au cœur de la forteresse pétrolière.

Malgré tout ce qui les distingue, les onze pays de l'OPEP (Algérie, Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Indonésie, Irak, Iran, Koweït, Libye, Nigeria, Qatar et Venezuela) considèrent que le pétrole n'est pas une marchandise comme les autres, la légitimité des équipes qui les gouvernent étant fondée presque exclusivement sur leur capacité à redistribuer la rente pétrolière.

Tous sont dotés d'une législation qui limite, dans des proportions variables, l'accès des firmes étrangères à ce secteur très lucratif. Le basculement du domino irakien pourrait accélérer des réformes libérales qui sont déjà débattues en Algérie, et à peine esquissées en Arabie saoudite, pays dont la suprématie en tant que premier producteur mondial et principal fournisseur des Etats-Unis paraît mise en cause.

"UNE INFRACTION"

Pour couper court à tout risque de pénurie, le royaume wahhabite a pompé ces dernières semaines jusqu'à 9,4 millions de barils par jour, soit près de 90 % de son potentiel de production. Cela a été interprété comme un feu vert à l'offensive américaine, et a agacé d'autres membres de l'OPEP. Vendredi, le ministère iranien du pétrole rappelait que toute augmentation de la production par des membres de l'OPEP, sans réunion préalable du cartel, serait "une infraction".

Certes, Roger Diwan, directeur de Petroleum Finance Company Energy, basé à Washington, estime que la production irakienne restera inférieure à 3 millions de barils par jour jusqu'en 2005, et qu'une "administration civile intérimaire", selon le terme consacré dans les plans américains, ne saurait prendre, à brève échéance, la décision de sortir de l'OPEP.

Mais le cartel devra vivre désormais avec cette perspective, l'opération "freedom Irak" étant conçue, par les "faucons" de Washington, comme le laboratoire des changements radicaux qu'ils veulent encourager dans tout le Proche-Orient.

Souhaité par l'administration Bush, en guise d'antidote à la récession, l'effondrement actuel des prix traduit aussi l'impuissance de l'OPEP à contrôler un marché où elle ne se pose plus en acteur politique, mais en alliée loyale des grands pays consommateurs – d'où sa décision de faire sauter, dès les premières heures de l'attaque contre l'Irak, la barrière symbolique des quotas.

Le directeur de la revue Petrostrategies, Pierre Terzian, se dit choqué de ce "tropisme pro-occidental" qui fait peu de cas des besoins des pays producteurs, et met le cartel à la merci de la moindre secousse.

L'année 2003 s'annonce difficile pour l'OPEP. Elle a commencé avec l'affrontement, au Venezuela, entre le président Hugo Chavez et une opposition soutenue par Washington, au cours de la longue grève du secteur pétrolier. Ce conflit pourrait rebondir lors du référendum prévu cet été. Elle se poursuit avec la guerre en Irak, mais aussi par des troubles dans le sud du Nigeria où, sur fond de campagne présidentielle, des minorités ethniques revendiquent une part substantielle de la rente pétrolière, contestant que les gisements offshore, les plus prometteurs, soient exclus du système de redistribution au profit des multinationales. Venezuela, Irak, Nigeria : trois pays-clés dans la stratégie de diversification énergétique des Etats-Unis, et dont la défection serait fatale au cartel.

Joëlle Stolz

Acuerdo entre la representación del Gobierno de la República Bolivariana de Venezuela y los factores políticos y sociales que lo apoyan y la Coordinadora Democrática

  1. Los suscritos miembros de la Mesa de Negociación y Acuerdos, representantes del Gobierno Nacional y de las fuerzas políticas y sociales que lo apoyan, así como de las organizaciones políticas y de la sociedad civil que conforman la Coordinadora Democrática, suscribimos el presente acuerdo con el espíritu de encontrar el camino de la concordia para el desarrollo del país. Para ello reiteramos los principios que nos trajeron a esta mesa entre los cuales queremos destacar la voluntad que ambas partes tenemos para que los problemas de Venezuela puedan ser resueltos por los Venezolanos, y nuestra convicción de la necesidad de encontrar una solución constitucional, pacífica, democrática y electoral.

  2. Ambas partes expresamos nuestra total adhesión y respeto a la Constitución de la República Bolivariana de Venezuela. En su respeto, y al régimen legal que la desarrolla, se basa la prevalencia del Estado de Derecho. La Constitución contempla un conjunto de valores y normas para expresar los principios fundamentales de convivencia social y política, y establece los mecanismos de solución de diferencias. Cualquier cambio para atender las experiencias del proceso político que se ha vivido debe ser hecho dentro de sus normas y de una manera preferentemente consensuada por los actores y protagonistas políticos de la vida pública venezolana, respetando los principios de pluralidad y proporcionalidad en la participación de las fuerzas políticas.

  3. Ambas partes somos conscientes de que en el momento histórico que vivimos es necesario ponerse de acuerdo sobre lo fundamental para garantizar una democracia pluralista y vigorosa donde continuemos teniendo espacio para todos y donde la justicia social, la tolerancia, la igualdad de oportunidades, el estado de derecho y la convivencia democrática sean los valores esenciales. Tenemos conciencia de que hay que colocar esos valores más allá de la controversia política y partidista. Muy especialmente estimamos que tales valores deben redefinirse y profundizarse en una serie de políticas públicas que se dirijan a áreas concretas como salud, educación, seguridad ciudadana, administración de justicia, seguridad social, desarrollo económico, empleo y vivienda.

  4. En la presente circunstancia queremos expresar que estamos convencidos de que Venezuela y el pueblo venezolano continuarán transitando el camino democrático con sentido de hermandad, respeto por las convicciones de cada venezolano y voluntad de reconciliación.

  5. Somos conscientes de que es necesario consolidar en nuestra sociedad una modalidad de pluralismo en la que sea posible el ejercicio de la política por todos los actores de la vida nacional. Venezuela necesita el concurso de todos para continuar su camino en paz y en democracia, de modo que cada quien exprese sus ideas, asuma sus posiciones y tome decisión entre las distintas opciones que políticamente se le ofrecen.

  6. El Gobierno y las Fuerzas Políticas y sociales que lo apoyan, y las organizaciones políticas y de la sociedad civil representadas por la Coordinadora Democrática expresan su adhesión a los principios consagrados en la Carta Democrática Interamericana, que declara el derecho de los pueblos a vivir en democracia y la obligación de los Gobiernos y todos los ciudadanos de promoverla y defenderla. Ambos sectores comparten los valores allí consignados, como aquellos según los cuales al poder no puede accederse sino con sujeción al estado de derecho; la celebración de elecciones libres justas y transparentes; y la separación e independencia de los poderes públicos; la democracia representativa que se refuerza y enriquece con la participación permanente, ética y responsable de la ciudadanía, en un marco de legalidad; el estricto respeto a los derechos humanos, a los derechos de los trabajadores, a la libertad de expresión, de información y de prensa, a la eliminación de todas las formas de discriminación e intolerancia. Ambas partes también reconocen las estrechas relaciones entre la democracia y la lucha contra la pobreza, entre la democracia y el desarrollo, y entre la democracia y la prevalencia de los derechos humanos.

  7. Ambas partes manifestamos nuestra adhesión a los principios de la Carta de la OEA; al derecho internacional como norma de conducta de los estados en sus relaciones reciprocas; al respeto a la soberanía y a la no-intervención; a la autodeterminación de los pueblos; a la igualdad jurídica de todos los estados; y a la solución pacífica de las controversias.

  8. Las partes signatarias de este Acuerdo ratificamos la vigencia y nuestra plena adhesión y compromiso con la “Declaración contra la Violencia por la Paz y la Democracia’’ suscrita el 18 de Febrero del 2003, la cual debe considerarse como parte integrante de este Acuerdo.

  9. Ambas partes coincidimos plenamente en que el monopolio del uso de la fuerza por parte de la Fuerza Armada Nacional, y policías metropolitanas, estadales y municipales, es una prerrogativa fundamental e indeclinable en la lucha contra la violencia y en la de asegurar la esencia de un Estado democrático. La función de los órganos policiales será dirigida por las autoridades civiles que ejercen su mando conforme lo disponen la Constitución y la Ley, para lo cual se deberá dar cabal cumplimiento a las disposiciones legales y a las decisiones judiciales que regulan las labores de Coordinación de Seguridad Ciudadana. En todo caso los cuerpos de policía y cualquier otro organismo de seguridad con competencias nacionales, estadales o municipales, no deberán utilizarse como instrumentos de represión arbitraria o desproporcionada, así como tampoco para ejecutar acciones que impliquen intolerancia política.

  10. Las partes nos comprometemos a adelantar, con el apoyo de las instituciones del Grupo Tripartito Internacional, una vigorosa campaña de desarme efectivo de la población civil, basada en la ley aprobada en la Asamblea Nacional, y con el apoyo y la observación de instituciones internacionales, sin menoscabo de nuestra soberanía nacional. Las partes seguiremos las conclusiones de la Mesa de Diálogo realizada por la Asamblea Nacional para un diseño concertado sobre el desarme de la Población Civil.

  11. Exhortamos a las fracciones políticas representadas en la Asamblea Nacional a concluir la Ley para la conformación de la Comisión de la Verdad, a fin de que la misma coadyuve en el esclarecimiento de los sucesos de Abril de 2002 y coopere con los órganos judiciales para que se establezcan las debidas responsabilidades y se sancione a los culpables.

  12. En la búsqueda de una salida electoral a la situación política que ha vivido el país y como lo señala la síntesis operativa, las partes después de una discusión profunda sobre el tema, hemos avanzado en el presente acuerdo en que, tal y como lo expresa la Constitución de la República Bolivariana de Venezuela, se prevé la eventual celebración de un referendo revocatorio del mandato del Presidente de la República, si así se solicita por el número exigido de electores y se aprueba por el nuevo Consejo Nacional Electoral, una vez que se establezca que se han cumplido los requerimientos constitucionales y legales. Para este propósito, hemos estimado importante aclarar algunos aspectos para que el mecanismo contenido en el Art. 72 de la Constitución pueda ser aplicado de la manera más transparente y eficaz posible, sin perturbaciones o interferencias de ningún sector, sea del Gobierno o de la oposición.

  13. Ambas partes asumimos que tal y como lo decidió el Tribunal Supremo de Justicia, por medio de su Sala Constitucional en sentencia del día 13 de febrero de 2003, la mitad del período presidencial se cumple el 19 de agosto de 2003.

  14. Las dos partes coincidimos en que resulta indispensable contar a la brevedad posible con un árbitro electoral a ser designado en la forma prevista en la Constitución, sin menoscabo de las decisiones judiciales, que ofrezca garantías de imparcialidad y transparencia en cualquier proceso electoral y referendario. En ese sentido, se considera muy importante el trabajo que se está adelantando en la Asamblea Nacional. Las dos Partes manifestamos nuestra disposición a coadyuvar como factor de entendimiento en todo lo referente a la conformación y operatividad del Árbitro Electoral, sin interferir en el proceso normal que se está llevando a cabo por el poder legislativo nacional. Se dispuso mantener una vinculación estrecha con el proceso de designación de la nueva Directiva del CNE y prestar el apoyo y la asistencia que se consideren necesarios, con el objeto de agilizar todas las instancias operativas del órgano electoral.

  15. Desde el comienzo de la Mesa de Negociación y Acuerdos las dos Partes hemos manifestado, en reiteradas oportunidades, nuestra inquietud por la necesidad de crear un clima político y electoral apropiado. Las partes hemos decidido que en las presentes circunstancias la manera más eficiente de contribuir a mejorar el clima político y electoral es a través de acuerdos en la Mesa.

  16. Las dos partes estamos comprometidas con la libertad de expresión, tal como esta consagrada en nuestras normas constitucionales, legales y en la Carta Democrática Interamericana. Las dos partes nos proponemos trabajar con los medios de comunicación públicos y privados, para promover su identificación con los propósitos enunciados en este documento y en la Declaración contra la violencia y por la paz y la democracia, particularmente en lo que hace relación a la desactivación de la violencia y sobre su papel de informar a los ciudadanos sobre las opciones políticas con un sentido de equidad e imparcialidad.

  17. En lo referente a la financiación por parte del Estado de los referendos revocatorios, los representantes del Gobierno han manifestado el compromiso de éste de disponer de todos los recursos necesarios para que los mismos se lleven a cabo oportunamente, siempre y cuando se cumpla con todos los requisitos legales que las normas establecen. En lo referente al Plan República, igualmente se hace énfasis en que si todo el procedimiento se ajusta al ordenamiento legal, los órganos competentes del Estado estarán en disposición de activar dicho plan ante la solicitud de las autoridades electorales, en los mismos términos y condiciones en que habitualmente ha sido ejecutado en procesos electorales anteriores. Los miembros de la Mesa elaborarán una comunicación formal conjunta dirigida a las autoridades que correspondiera, haciendo referencia a este punto de una manera clara una vez el CNE haga las solicitudes correspondientes.

  18. La OEA, el Centro Carter y las Naciones Unidas, han manifestado su disposición para prestar la asistencia técnica que les sea requerida por el Poder Electoral de la República Bolivariana de Venezuela para la realización de cualquier tipo de consulta electoral. Esta asistencia técnica podría incluir desde las actividades preparatorias o preelectorales hasta las actividades propias de observación electoral. En lo referente al apoyo directo que se le puede prestar al CNE, es importante resaltar la voluntad de colaboración, tanto con recursos humanos como materiales, que estas tres organizaciones han ofrecido.

  19. Se acuerda entrar en relación inmediata con la Directiva del CNE competente, dentro del propósito que asiste a esta Mesa, cual es fortalecer el Sistema Electoral venezolano, coadyuvando en la identificación de las áreas en las que se requeriría apoyo internacional.

  20. La fecha en la que debería realizarse el eventual referendo revocatorio del mandato del Presidente de la República, una vez cumplidos los requisitos legales y constitucionales pertinentes, la determinará el CNE en los plazos correspondientes según las previsiones del artículo 184 de la Ley del Sufragio y Participación Política, sin ningún tipo de demora que afecte su realización. En tal sentido ambas partes aceptamos que dicha ley regirá la realización del mencionado referendo y la misma no será modificada en las normas que regulan los procesos referendarios.

  21. Las partes convienen en que la Mesa de Negociación y Acuerdos seguirá tratando una serie de temas aun no resueltos, los cuales son inherentes o conexos con los aquí tratados, así como también continuará haciendo el seguimiento operativo y la instrumentación de los puntos contenidos en este segundo acuerdo, a los fines de lograr su concreción.

  22. La OEA, el Centro Carter y el PNUD, conforme a sus respectivos mandatos, y con base en lo estipulado en la síntesis operativa desarrollarán un papel de garantes del presente acuerdo. El facilitador estará a disposición de las partes para apoyarlas en el desarrollo de los acuerdos o para dilucidar cualquier diferencia que pueda surgir para su cabal cumplimiento.

Carta Abierta de líderes paramilitares Salvatore Mancuso y Carlos Castaño al Alto Comisionado de Paz por combates en la frontera con Venezuela

Colombia, 12 de abril de 2003 Señor Alto Comisionado de Paz Doctor Luis Carlos Restrepo

De nuestra mayor consideración:

Ante los graves sucesos que recoge en estos días la Prensa nacional e internacional, y que son muy dicientes acerca del infamante contubernio que existe entre las guerrillas de las Farc y sectores de la Guardia Nacional y de la Fuerza Aérea venezolanas, las Autodefensas Unidas de Colombia (AUC) nos vemos en la obligación de poner en su conocimiento e informar a la Opinión pública nacional e internacional y, en modo particular, al hermano pueblo de Venezuela, que:

  1. Los hechos de guerra producidos  en las últimas semanas en la zona del Catatumbo colombiano, y también venezolano, son el triste corolario de la política de oídos sordos que mantiene el Gobierno del coronel Chávez ante los reiterados llamados a investigar y poner fin a la presencia de la narcoguerrilla colombiana  en territorio venezolano.

  2. El territorio colombiano ha sido atacado a finales del mes de marzo y principios de abril por la acción combinada de las Farc y sectores de las Fuerzas Armadas y la Aviación venezolana en zona de responsabilidad del Teatro de Operaciones 2 en la región del Catatumbo. Los hechos tuvieron lugar al pasar las Farc la frontera hacia Colombia, desde sus campamentos en territorio venezolano, en búsqueda de contrarrestar la acción militar del Bloque Norte de las AUC que les ha ocasionado serios reveses en el Norte de Santander. Ante esta situación las Farc han incrementado su presencia en Venezuela bajo la cómplice protección de sectores de las Fuerzas Armadas Venezolanas, especialmente de la Guardia Nacional Venezolana.

  3. Las Farc contaron para su reciente ataque desde Venezuela con el apoyo logístico de la Guardia Nacional venezolana que, para tal efecto, dispuso los medios terrestres y aéreos correspondientes para que más de 600 guerrilleros colombianos fueran trasladados desde la zona fronteriza con Arauca hasta el Catatumbo –todo el trayecto por carreteras y espacio aéreo venezolanos -. 

  4. No se trató de las primeras operaciones conjuntas entre la Fuerza Pública venezolana y las guerrillas colombianas pero sí ha sido esta del Catatumbo la primera ocasión en la cual la incursión aérea de  la Aviación de Venezuela en territorio del Norte de Santander (Colombia) se produce en pleno combate, en apoyo de las Farc y en contra no solamente de las fuerzas del Bloque Norte AUC sino principalmente en contra de caseríos y propiedades rurales de población civil, totalmente ajenos a los enfrentamientos armados entre Farc y AUC.

  5. Como ya ha informado abundantemente la Prensa venezolana, en los últimos días, los campamentos de las Farc en territorio venezolano se hallan en sitios perfectamente identificados como son la Vaquera en el municipio de Jesús María Cemprún del Estado del Zulia, Casigua en el Estado del Zulia y San Joaquín, municipio de Uribante en el Estado de Barinas, localización que ciertamente no es ajena a las Fuerzas Armadas Venezolanas la cual se halla en estas zonas en estrecha connivencia con las cúpulas narcoguerrilleras de las Farc, por lo cual no resulta extraño que personajes tan nefastos como ‘Raúl Reyes’, ‘Mono Jojoy’, ‘Simón Trinidad’ y ‘Rubén Zamora’ anden por esos estados venezolanos como Pedro por su casa, vergonzosamente escoltados por la Guardia Nacional Venezolana.

  6. Hechos como los aquí denunciados se han visto incrementados considerablemente a partir de la Declaración por la Paz de Colombia del 29 de noviembre pasado, cuando las Autodefensas Unidas de Colombia (AUC) declaramos un cese unilateral del fuego como manifestación pública de nuestra voluntad de iniciar diálogos con el Gobierno de Colombia que conduzcan a la Paz que tanto anhela el pueblo colombiano.

  7. La obsesión de las Farc por obtener ventaja militar de los propósitos de Paz de las AUC las ha hecho aumentar sus criminales atentados contra la población civil y territorio colombianos buscando así escalar la guerra. Casos como el del Catatumbo revelan hasta qué punto las Farc pretenden contagiar su odio y su resentimiento criminal entre pueblos hermanos como somos Colombia y Venezuela, introduciendo su artera ponzoña con el ánimo inconfesable de añadir más desencuentros y sufrimientos entre los Gobiernos y las poblaciones de aquí y de allá.

  8. Las AUC no vamos a facilitarle para nada a las Farc la recuperación de los territorios colombianos del Catatumbo y mucho menos si se vienen lanza en ristre contra Colombia con el apoyo de sectores de las Fuerzas Armadas de Venezuela. Esos territorios han sido liberados del yugo guerrillero y se ha comenzado así a ponerle fin al flagelo de los cultivos ilícitos, primer eslabón del narcotráfico urdido por las Farc.  Una vez más reiteramos al Gobierno Nacional y a la Comunidad Internacional que en las AUC estamos dispuestos a colaborar activamente en la erradicación de los cultivos ilícitos arrebatados a las guerrillas colombianas y que ahora ya traspasan las fronteras de Colombia y se diseminan en Venezuela, donde han ido las Farc a sembrar el crimen y la desolación dado que ya se van quedando sin donde incentivar su criminal industria de secuestros y droga en el Catatumbo colombiano.

  9. El sobrevuelo en territorio colombiano de la Fuerza Aérea Venezolana ha sido incesante en los últimos meses, y en estos días ha seguido amenazante y provocador. Esto presagia nuevos combates de las AUC, allí destacadas, contra las Farc protegidas por apoyo aéreo venezolano. Este comunicado de las Autodefensas Unidas de Colombia (AUC) constituye una denuncia de lo sucedido pero también una advertencia pública acerca de hechos más graves que pudieran producirse si no existe una rectificación total de este accionar desembozado y cínicamente criminal de las Fuerza Militares de Venezuela, en su macabra alianza con las Farc.

  10. El proceso de diálogos de las AUC con el Gobierno nacional avanza, y avanza con dificultades pero bien orientado, sin prisas pero sin pausas. Todavía es tibio, y casi inexistente el acercamiento de la Comunidad internacional a la Mesa de Exploración donde comienza a perfilarse el inicio del camino que ha de llevar a toda Colombia a la Paz que nos merecemos los colombianos. Sucesos como los del Catatumbo, tan desafortunados y trágicos para la hermandad colombo-venezolana, y más en general para la construcción de la verdadera Paz que anhelamos en todas las latitudes del mundo,  esperamos que se constituyan en el punto de partida de una toma de posiciones a favor de la Paz más contundente y eficaz por parte de la Comunidad internacional, la cual no dudamos está dispuesta, en esencia, a concretar su buena voluntad colaborando activamente con la Nación colombiana, sus instituciones democráticas y sus fuerzas económicas y productivas en el diseño e implementación de políticas de Paz y de Reconciliación.

Muy atentamente,

Salvatore Mancuso Carlos Castaño

Voceros del proceso AUC